Après cette soirée consacrée à internet, nous reprenons la piste.

Nous rejoignons la route du Nord en repassant le long du lac Achit nuur puis dans le petit village de Nogoonnuur.

Il est presque désert. On cherche à faire le plein d'eau avant de passer la frontière du coup nous nous adressons au pompiste pour savoir où l'on peut trouver la maison de l'eau.

Celui ci nous fait alors signe de le suivre (après avoir fermé la station) et nous emmène chez lui pour y ravitailler en eau depuis le puits dans sa cour.

Le coin est infesté de moustiques et de taons, on fait deux bidons avant de s'arrêter et de remercier notre hôte. On fuit se mettre à l'abri dans la voiture.

On comprend pourquoi les travailleurs aperçu dans le village portaient tous une cagoule de gangster (on s'était cru dans l'enquête Corse), c'est pour se protéger de ces sales bêtes qui pullulent.

Fort de ce constat, nous choisissons de poursuivre vers Tsagaannuur pour chercher le bivouac.

Au midi, petite angoisse, notre tableau électrique ne fonctionne plus (frigo, eau, élec). Après démontage, nous trouvons le coupable: le transformateur 220/12v n'a pas supporté les derniers kilomètres de piste.

Il a cassé ses fixations et emporté le + du tableau.

Comme on n'a pas prévu de se brancher au 220v avant longtemps, on enlève le transfo et on rebranche le reste (ouf rien n'a grillé).

On traverse en chemin une superbe vallée encaissée et verdoyante.

On se pose en fin d'après midi en bordure d'un lac d'altitude (2100 m) et sans nuisances ailées.

On attaque ce lundi, par aller en ville (Tsagaannuur) pour dépenser nos derniers Tugrits. On fait le plein de diesel puis on recommence à chercher la maison de l'eau.

On constate en traversant la ville que tout le monde sort des bidons ou des fûts dans l'attente du passage d'un camion citerne.

Nous finissons par trouver celui-ci et faire ainsi notre plein à la citerne. 

Notre périple en Mongolie touche à sa fin et nous prenons maintenant la direction du poste frontière pour rejoindre la Russie.

Nous y arrivons vers 13h et on se place dans la file de voiture pour atteindre le poste.

On y rencontre quelques touristes (2 motards et 1 defender) qui nous aident à passer le temps.

Nous atteignons la barrière mongole vers 16h.

Nous franchissons l'étape des formalités et de la fouille (sommaire) en 30min.

Chouette, nous voilà parti en direction du poste russe à 6km de piste.

Nous attendons une heure avant que les gardes nous préviennent que le poste est fermé et qu'il nous faut retourner en Mongolie...

On s'inquiète un peu car nos visas mongols sont tamponnés et on ne peut plus y retourner.

On les interroge sur la possibilité de rester dormir devant leur barrière mais non, pas le droit faut faire demi-tour.

C'est avec beaucoup d'appréhension que nous retournons donc à notre point de départ avec une dizaine d'autres véhicules (eux mongols donc pas besoin de visa).

En arrivant, nous constatons que tous les véhicules bloqués sont parqués juste derrière le poste mais vidés de leurs occupants.

On s'y dirige mais on explique aux gardes que nos visas n'étant plus valables, nous ne pouvons pas retourner en Mongolie pour aller dormir comme les locaux.

Il nous autorise alors à dormir dans l'enceinte mais nous confisque passeports et papier de la voiture pour la nuit.

Nous passons donc la nuit au poste...frontière !

Après cette nuit derrière les grillages et sous bonne garde, nous croisons les doigts pour récupérer nos papiers et pour passer cette fois en Russie.

A 9 heures, le poste ouvre et nous faisons la queue (ou la course) pour avoir nos papiers avec les locaux revenus.

On re-reprend la piste et cette fois au bout de 5min nous la franchissons. Reste 20km de no man's land à parcourir pour atteindre le poste russe.

Arrivée à 10h dans l'enceinte, on nous dirige vers les différents bureaux pour les différentes formalités.

La fouille de la voiture est succincte (3 placards et frigo ouverts) mais avec examen complet de la pharmacie et des ordonnances.

Jenga a droit au contrôle du service vétérinaire (passeport et vaccin).

Le plus long sera le service de déclaration des biens et du véhicule qui prendra 1h.

Et voilà à midi, nous entrons officiellement en Russie. Il ne nous reste plus qu'à trouver une assurance auto pour finir les papiers.

On  aperçoit justement une affiche sur une maison en bord de route.

Après avoir rempli les formulaires sur une table de cuisine avec la mère et sa fille pour traduire sur son téléphone, nous sommes complètement en règle à 13h.

Au final c'est 24h qu'il nous aura fallu pour passer la frontière.

Nous poursuivons tranquillement notre route l'esprit serein. Notre premier arrêt sera pour un ravitaillement alimentaire.

Nous faisons le plein de tout ce qu'il nous a manqué.

Nous poursuivons tranquillement notre route l'esprit serein.

Notre premier arrêt sera pour un ravitaillement alimentaire.

Nous faisons le plein de tout ce qu'il nous a manqué.

On commence ensuite la célèbre route M52 qui traverse les paysages magnifiques de l'Altaï russe.

Nous nous trouvons un bivouac au bout d'une heure avec une vue sensationnelle sur les glaciers et les sommets.

Au réveil, c'est sur un fond de ciel bleu que l'on redécouvre les glaciers. Nous prenons le temps de faire différentes photos pour immortaliser ce lieu.

On quitte ce bivouac idyllique pour reprendre la route.

Au fur et à mesure nous descendons à travers une succession de vallées.

On y voit des sites archéologiques (gravures rupestres) ainsi qu'une cascade.

Des points de vue ponctuent le chemin mais comme nous découvrons la route depuis la Mongolie nous avons vu le meilleur en premier (les glaciers).

Nous nous arrêtons dans une vallée perpendiculaire sur les berges d'une rivière.

Point de moustiques içi, nous en profitons pour faire un grand ménage et essayons de se débarrasser de la poussière Mongole que l'on stocke un peu partout dans la voiture.

La lessive se fera à la main (comme d'habitude) et à la rivière.

Nous poursuivons sur 200km jusqu'au village touristique de Chemal.

Une promenade nous permet de visiter une petite église sur une île reliée par un pont de singe, puis d'apercevoir les rapides à la confluence des rivières Katun et Chemal.

Nous passons la nuit en forêt juste à côté du village.

Au matin nous poursuivons dans le fond de la vallée par une piste.

Nous découvrons ainsi les gorges de la Katun. La vue depuis le pont suspendu est sympa.

On regarde passer les amateurs de rafting au milieu de ce torrent.

Nous rebroussons chemin et poursuivons jusqu’aux abords de Biysk.

On s'arrête en rase campagne 30km avant.

Nous nous régalons de framboises sauvages en fin d'après midi.

La nuit sera animée car un violent orage nous tombe dessus.

La météo des prochains jours ne s'annonce pas terrible.

On en profite pour se trouver un accès internet sur un centre commercial (gros ravitaillement) et passer du temps à préparer la suite du voyage.

On prévoit de passer la frontière Kazak dans 2 jours.